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Thème
Kim revient sur sa planète d’origine, Aldebaran, chargée d’une importante mission : représenter les humains pour établir le premier contact avec une nation extra-terrestre. Les premières relations s’établissent entre scientifiques, pour étudier et mettre en fonction un mystérieux « Cube », qui se révèle être un portail vers d’autres mondes. L’arrivée des Tsalterians n’est pas au goût de tous sur Aldébaran : Kim et sa fille Lynn se retrouvent victimes d’attentats violents fomentés par une organisation religieuse rétrograde. C’est dans ces circonstances que Kim rencontre Alex et Manon (cf. cycle Survivants), et qu’elle demande à Manon de devenir son garde du corps. Malgré les difficultés diplomatiques, le Cube commence à révéler ses secrets aux scientifiques ; et Kim, entourée de ses amis, part à la découverte d’un nouveau monde.
Points forts
Cet album évoque à demi-mots les travers de l’humanité, les réactions de méfiance et de violence face à l’étranger, ainsi que les conséquences qu’elles peuvent avoir. Il invite donc à la réflexion, particulièrement en cette période de montée du nationalisme en Occident.
Il est centré sur Kim, un personnage attachant, que les fidèles de la série seront heureux de retrouver, et que les néophytes auront plaisir à découvrir. Il en va de même pour les autres protagonistes, en particulier Manon et Alex.
A signaler de discrètes références à Star Wars ou à Star Trek qui relèvent un peu la lecture !
J’ai longuement hésité pour savoir si je mettais le dessin dans les points forts ou les points faibles. Ils sont indéniablement réalisés avec soin et précision et on ne peut que reconnaitre le travail de l’auteur. Les fans de la série apprécieront sûrement de retrouver le style qui suit cette BD depuis 25 ans. Néanmoins, pour une lectrice qui découvre cet univers, j’ai eu l’impression d’être plongée dans les années 80, avec entre autres des personnages au sourire déconcertant. Les images colorées, à la fois réalistes et inventives, de la planète découverte à la fin de l’épisode m’ont davantage convaincue que les dessins des intérieurs et des personnages. La qualité est là, le reste est une question de goût…
Quelques réserves
Il s’agit du premier épisode d’un nouveau cycle d’Aldebaran. Les trois quarts de la B.D. sont donc consacrés à la présentation des personnages et à l’introduction des futures aventures. Ce n’est qu’à partir de la page 54 que l’équipe de Kim se lance dans l’exploration d’une nouvelle planète et invite le lecteur dans un nouvel univers.
De plus, quelques incohérences dans le comportement des personnages ont quelque peu perturbé ma lecture. Je citerais comme exemple Manon et Alex, qui sont censés avoir 18 ans, mais semblent en avoir 30. Ou encore Kim, qui, après quelques brefs épanchements, ne semble plus penser à la très longue séparation forcée d’avec sa fille. Les fidèles de la série Aldebaran comprendront peut-être mieux tout cela, grâce à leur connaissance des personnages et de l’histoire accumulée au cours des cycles précédents.
Encore un mot...
Ce premier épisode du nouveau cycle Retour sur Aldebaran sert surtout à positionner les protagonistes dans de nouvelles aventures. Les lecteurs habituels de la série ne seront probablement pas exaltés, mais retrouveront néanmoins avec plaisir Kim, dans une ambiance fidèle à cette série. Les nouveaux lecteurs pourront quand à eux commencer sereinement cette nouvelle lecture de science-fiction, cet album prenant le temps de faire des résumés des cycles précédents et de présenter l’intrigue ainsi que ses protagonistes. Tout le monde se retrouve donc à la dernière page dans l’attente du deuxième album, pour rentrer plus concrètement dans l’histoire.
Une illustration
L'auteur
Luiz Eduardo De Oliveira, dit Leo, est né en 1944 au Brésil. Passionné de dessin, il suit cependant des études d’ingénieur. Militant de la gauche étudiante, il quitte le Brésil en 1971 pour échapper à la répression de la dictature militaire. Il s’installe au Chili, puis en Argentine, avant de revenir dans son pays en 1974. Il renonce alors à son engagement politique et se consacre au dessin. Il débute une carrière d’illustrateur au sein d’une entreprise américaine, puis propose ses illustrations à différents journaux.
Il publie sa première BD dans les années 70. Il découvre alors la BD européenne et décide de s’installer à Paris en 1981. Il se voit contraint de travailler pour la publicité, faute de succès dans la BD.
A partir de 1986, il dessine des histoires pour le magazine « Okapi ». Sa carrière est véritablement lancée lorsque le scénariste Rodolphe lui confie le dessin de Trent, en 1991.
En 1993, Leo publie le premier tome de la série Aldebaran, qu’il mène en alternance avec Trent. Leo enchainera ensuite de multiples projets en tant que scénariste (Kenya, Dexter London, Ultime frontière, Mermaid project…), en parallèle de la poursuite de la série.
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