LAZZI
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Thème
- Avant, c’était l’homme, la femme, l’amour…
Avant, c’était la passion commune… pour le cinéma, les créateurs, la vie toute simple.
Avant c’était le petit commerce, le partage, la proximité, la bienveillance.
Avant c’était la vie en rêve. Mais tout a une fin et il va bien falloir se reconstruire. - Le dernier vidéoclub du monde vient de fermer, au grand désespoir de ses deux animateurs, Vincent et Philippe (Garanger et Torreton dans la vraie vie), qui font leurs valises (ou plutôt leurs paquets avec force sacs poubelles) dans une atmosphère lugubre. Pas un client, pas un bruit, les cassettes invendues qui jonchent le sol. Les deux amis commencent à s’envoyer des fleurs : « Tu es sinistre, toi aussi tu es lugubre… » : un climat de fin du monde.
- D’ailleurs au-dessus de la scène plane un énorme astéroïde, qui va descendre insensiblement. Au fil des échanges on comprend qu’outre la disparition du petit commerce et de ce qui va avec, l’image de la femme disparue réunit et traumatise les deux protagonistes, l’un étant divorcé, l’autre veuf. Ambiance. Heureusement, un mince rayon de soleil filtre par instants. On évoque passionnément Godard, Orson Welles, Coppola, Paris- Texas, Mulholand Drive, La Grande Illusion et d’autres monstres sacrés et chefs d’œuvres du cinéma.
- Soudain survient une idée providentielle et contemporaine : portés par leur amitié indestructible, nos deux complices, véritables écorchés vifs, croient trouver leur salut dans le retour à la nature : on va bêcher, planter, regarder pousser les arbres, prendre peur devant l’eau qui monte et qui rouille ! Mais bientôt, on frôle le drame, les animaux pourraient- ils avoir raison de l’homme ? Le cauchemar va céder devant la forte amitié des deux hommes, aux frontières de l’amour, puisque, comme l’avoue Philippe « [les femmes] on les a laissées partir. Elles sont parties ». Et maintenant l’homme-roi est nu (tableau final) !
Points forts
- Une leçon de cinéma qui réveille notre appétit pour le septième art et stimule notre imaginaire.
- Une démarche métaphorique très actuelle : par exemple, dans la dernière partie, les moutons vengeurs qu’il va falloir sacrifier sur une sorte d’autel écologiste. Ou encore l’allusion au « plan Hamelin », le plan qui réunit tout - un cadre, une lumière, un mouvement - (en référence à l’horrible légende du joueur de flûte cher aux frères Grimm).
- Le tableau final : une métaphore (de plus) laissée à l’interprétation de chacun ou les deux hommes dans le plus simple appareil nous mènent peut être sur le chemin du Genre.
- Le jeu contrasté des protagonistes, excellents tous les deux, chacun dans un registre différent : l’un plutôt ronchon et bourru (Philippe Torreton est monumental !), l’autre exalté et “volcanique“ selon le mot de l’auteur ; les deux comédiens portent au paroxysme l’utopie d’un « monde en liquidation ». Ils illustrent, ensemble, ce qui apparait ici comme le comble de l’amitié, alternant émotion, humour et tendresse.
Quelques réserves
- On ne rentre pas immédiatement dans le débat tonitruant qui s’instaure entre les deux protagonistes, pour une grande partie dans la pénombre. On s’ennuie parfois, un peu perdus sur la scène profonde et sépulcrale des Bouffes du Nord, d’autant que la diction n’est pas parfaite au début. Attention au placement (premier ou deuxième rang recommandés) !
Encore un mot...
- Osmose entre les comédiens, faits l’un pour l’autre, entre le texte et les acteurs, il a été écrit pour eux et en pensant à eux (F. Melquiot), entre la pièce et la scène des Bouffes du Nord, avec un décati sur mesure.
- Une comédie aigre-douce agrémentée de quelques salves comiques bien envoyées (cf. le titre Lazzi = quolibets, moqueries, saillies).
Une phrase
Vincent : « C’est pas un bistrot ? C’est la Capitale Mondiale de la Solitude. Par ailleurs, mon lapin, Tchekhov a dit : “Un récit sans femmes c’est comme une machine sans vapeur.“ Eh oui, il a dit ça Tchekhov ! Un jour à Moscou. Pendant qu’il discutait avec je- sais-pas-qui dans un café de Moscou. Un théâtre, une datcha peu importe. Récit sans femmes égale machine sans vapeur. Elles sont où ? Hein ? Elle est où ? Au moins une, non ? »
L'auteur
- Fabrice Melquiot est un auteur prolifique et protéiforme, écrivain pour le théâtre, metteur en scène, performer, poète, chorégraphe à l’occasion. Il a une soixantaine de pièces à son actif et est très joué également à l’étranger. Plutôt que les citer toutes on mettra l’accent sur la très émouvante pièce inspirée de L’Éneide (« J’ai pris mon père sur les épaules ») avec justement Philippe Torreton (au Théâtre du Rond- Point, 2019/2020).
- Il a reçu de nombreuses distinctions, dont le prix « Jeune théâtre de l’Académie Française ».
Commentaires
difficile de capter le dialogue souvent inaudible dommage !!!! Philippe dont la voix est plus forte, est extraordinaire , Vincent est tres bon mais on ne l'entend pas tres bien
Je me suis beaucoup ennuyée même si les acteurs sont très bons. Mon amie s'est même endormie !
Pièce pseudo philosophique.
Et bien sûr, ce ne serait pas complet si les acteurs ne se mettaient pas presque nus ! On perd alors le fil pour regarder, comparer les slips !
Quel symbole cherche-t-on ?
oui nous nous sommes ennuyés, trop de longueurs, pourtant au début, c'était bien parti, mais nous avions hâte que celà finisse, dommage les acteurs étaient trés bons, décevant
Belle idée de départ. Décor parfaitement adapté au thème (cf "la route") .De bons moments .Mais impression de tourner en rond avec toujours la même idée qui revient déguisée sous un propos prétendument philosophique. Pas de rebondissements. On s'ennuie au milieu du spectacle malgré les grimaces de Torreton. On entend mal Vincent ce qui nous met à distance et brise notre adhésion. Bref, on sent bien que la pièce n'a été conçue que pour ces 2 acteurs qui remplissent les salles. Dommage !
c'est une excellente pièce sur l'amitié, la vie et truffée de symbolismes : enterrer des noms de films, planter au dessus des fleurs, subir les aléas et recommencer
Un texte insipide, verbeux, long comme le jour, creux et sans intérêt, en fait, une longue diatribe écrit sur mesure pour les comédiens dans un entre-soi où rien n’est pensé pour le plaisir du spectateur et la qualité du spectacle. Zéro action, du verbiage souvent inaudible de la part de Vincent et souvent cabotin de la part de Philippe. La fin qui ne sait pas comment finir, toute en fumigène incompréhensible, est aussi fumeuse que le reste. On s’ennuie fort, on menace souvent de s’endormir, on applaudit poliment, du bout des doigts, un spectacle prétentieux et inutile…
J’adhere pleinement aux commentaires négatifs qui entourent cette pièce . C.est tout simplement prétentieux et mauvais. Vue au festival d’Avignon dans une salle de 600 places remplie simplement par la présence de Torreton… quand on pense au petites compagnies qui galèrent à remplir les salles pour des spectacles de qualité dans ce festival…
On sort navrés de ce navet…. L'un qui surdoué et l'autre qui marmonne. Quand enfin ça se termine, cela aurait pu continuer des heures tellement tous les thèmes éculés y passe. Salle énorme pleine sûrement sur le nom de Torreton?
Quelle déception….on a vu de tellement bonnes pièces dans des petites salles . Je
Mon Dieu comme c'est vrai que c'est ennuyeux, très ennuyeux ! Et prétentieux en effet alors qu'il n'y a pas de contenu.
Mais que font ces deux excellents acteurs dans cette galère ? On les sent d'ailleurs un peu mal à l'aise devant des applaudissements polis ... Quel gaspillage de talents !
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