La longue route
Durée : 1h15
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Thème
Qui n’a pas lu La longue route, le récit dans lequel Bernard Moitessier raconte sa participation à la première course en solitaire autour du monde ?
Cette course fut organisée en 1968 par un journal britannique, le Sunday Times. Le règlement est simple : partir entre le 1er juin et le 31 octobre d’un port britannique de son choix, en bouclant un tour du monde par les trois grands caps – Bonne Espérance, Horn et Leewin – sans toucher terre ni assistance. A la clé, deux récompenses : un chèque de 5 000 livres sterling et un trophée, le Golden Globe, pour le premier arrivé.
Bernard Moitessier raconte son épopée, il n’y a pas d’autres mot - car à l’époque c’était une aventure humaine et technologique incroyable – sur son bateau, Joshua.
Mais ce périple se double d’un voyage intérieur, qui le poussera, alors qu’il a course gagnée, à renoncer à la victoire pour poursuivre sa route pour un deuxième tour du monde jusqu’à sa destination finale rêvée, les îles du Pacifique.
Points forts
L’histoire est extraordinaire : c’est celle d’un homme qui choisit la paix et la liberté plutôt que la victoire et les honneurs.
Sur la scène, un gros globe terrestre qui matérialise le parcours autour du monde. Thierry Lavat en fait l’unique élément de décor et une tribune au sommet de laquelle il trône comme à la barre de son bateau.
Dès les premiers instants, il nous embarque dans un voyage, à la conquête du grand large et de son monde intérieur. Cette double dimension donne à la pièce toute sa dramaturgie et une extraordinaire puissance émotionnelle. Nous vivons avec lui ses joies et ses doutes : il nous explique sa vision de la mer, du monde actuel et ses dérives. Il raconte sa navigation, ces jours et ces jours à naviguer, les tempêtes, ses chavirages, la beauté des océans, la plénitude de ce monde inhospitalier qu’il réussit à dompter.
Thierry Lavant, avec son physique de matin breton, campe un Moitessier plus vrai que nature, parti pour gagner une course et qui découvre progressivement un sens à sa vie. Il incarne à merveille le changement de cap d’un homme qui se déroute vers un avenir meilleur.
Quelques réserves
- Impossible de trouver la moindre réserve à ce spectacle qui relate l’une des aventures les plus extraordinaires des temps modernes.
Encore un mot...
La course qui rend fou. L’un des concurrents engagés dans la course, Donald Crowhurst, voyant qu’il n’avait aucune chance de l’emporter, reste caché dans l’Atlantique sud tout en envoyant de fausses positions pour faire croire qu’il est réellement en train de faire le tour du monde ! Mais en comprenant qu’il est potentiellement vainqueur, et craignant d’être démasqué, il se suicide, laissant un long testament philosophique.
Finalement, la victoire revient à Knock-Johnston, seul marin à boucler la course. Il remet la bourse de 5 000 livres sterling à la famille endeuillée de Crowhurst.
Une phrase
- « Je continue sans escale vers les îles du Pacifique parce que je suis heureux en mer et peut-être aussi pour sauver mon âme
L'auteur
Bernard Moitessier naît en 1925 à Hanoï et meurt à Vanves en 1994. Très vite attiré par la mer, il multiplie les traversées dans l’océan indien puis sur toutes les mers du globe.
Il écrit deux livres, Vagabond des mers du sud et Cap Horn à la Voile. La longue route est le récit autobiographique de son périple pendant la première course autour du monde en solitaire, le Golden Globe.
En moins de trois ans, les ventes dépassent 100 000 exemplaires et le livre devient une référence dans la domaine de la littérature maritime. Il lègue tous les droits d’auteur au pape Paul VI pour « aider à la reconstruction du monde. »
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