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Thème
Un beau matin, par un phénomène inexpliqué, un canton en pleine campagne tombe subitement dans l'isolement:
les habitants se trouvent coupés du monde, livrés à eux-mêmes et à leurs seules ressources, plus aucune communication physique, téléphonique ou informatique possible avec l'extérieur, les voitures tombent en panne et les routes ne mènent plus nulle part sans qu'il y ait de frontière visible.... La vie doit donc se réinventer et continuer au gré et malgré les tempéraments de chacun.
Points forts
1/ Une comédie humaine où l'on voit les optimistes, les solidaires, les individualistes, les passifs, les pessimistes : toute la palette qui régit une petite société livrée à elle-même avec les effets de la démondialisation et les addictions et frustrations qui vont avec.
C'est drôle, burlesque, tantôt grave, grinçant, ironique voire cynique, chacun veut jouer - ou pas - sa partition, guerre de chefs puisq'il qu'il n'y plus d'état de référence, scission et désillusion entre propriété privée et intérêt général dans un petit microcosme .... pour finalement se poser la question du sens de la vie.Rester et subir ou avancer sans forcément savoir où l'on va .....
2/ La distance que garde le narrateur : il observe, ne juge pas.
Quelques réserves
On se laisse vite et agréablement emporter par cette fable rurale, par l'étrangeté du phénomène et la cocasserie des situations mais ça reste un peu touffu. Toutes les questions de la vie en société se posent sans que l'auteur ne donne de réponses et du coup c'est à la fois un peu court et superficiel : qui suis-je, où vais-je, "dans quel éta-gère"? On reste un peu sur sa faim.
Encore un mot...
Bon moment de lecture par l'originalité de l'histoire, écriture plaisante et fluide, et le moins que l'on puisse dire c'est que Bernard Quiriny ne manque pas d'imagination ! Mais ce livre ne restera pas forcément gravé dans ma mémoire.
Ils viennent de sortir
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