Mon bel oranger
Traduit du brésilien par Alice Raillard
Parution avril 1988
252 pages
5,90 €
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Thème
Zézé a cinq ans et vit au Brésil. C’est un petit garçon espiègle et adorable. Mais, à part sa sœur Gloria et son frère Luis, toute sa famille le bat quand il fait trop de sottises. Comme son père est toujours sans emploi, ils sont très pauvres. Zézé est très malheureux, jusqu’à ce qu’il rencontre Manuel Valadares et découvre une vraie tendresse paternelle. Avant de rencontrer Portugâ, comme est surnommé Manuel, Zézé passait beaucoup de temps avec son oranger, appelé Minguinho. Mais maintenant, il s’en désintéresse un peu. Malheureusement, Manuel meurt dans un accident de voiture. Zézé, très bouleversé, tombe gravement malade. Il a des hallucinations, beaucoup de fièvre, il ne veut plus manger… Il frôle même la mort ! Sa famille appelle le docteur. Il annonce que Zézé a eu un énorme choc. Personne dans sa famille n’étant au courant de sa relation avec Portugâ, ils pensent que c’est parce que Minguinho va être arraché. Mais ils ont tort, c'est la douleur du deuil de Portugâ que Zézé découvre.
Finalement, Zézé se remet, mais reste triste intérieurement. Son père retrouve du travail et sa famille réalise enfin qu’elle a été trop dure avec Zézé…On peut espérer que la vie de Zézé va devenir meilleure…
Points forts
Ce roman, qui s’adresse aux enfants à partir de 10 ans, est écrit à la première personne du singulier : l’auteur raconte sa propre enfance…celle de Zézé ! La vivacité du style, la magie de l’enfance et la sincérité des sentiments du petit héros ne peuvent que captiver les lecteurs - jeunes ou moins jeunes ! Ce qui explique les nombreuses rééditions de Mon bel oranger.
Quelques réserves
Je n’ai pas beaucoup aimé que Zézé se désintéresse complètement de Minguinho. Il se moque que son arbre soit arraché, son immense chagrin ne s'adresse qu’à la tragique disparition de Portugâ.
Encore un mot...
J’ai trouvé que Mon bel oranger est un livre plein d’émotions. Zézé est très coquin et très sensible - bien que ses farces finissent souvent en catastrophe. J’ai aussi aimé Portugâ et sa tendresse envers Zézé. Le moment où Zézé demande à Portugâ de l’adopter m’a beaucoup émue.
Une phrase
- « Maintenant, je savais vraiment ce que c'était que la douleur. La douleur, ce n'était pas se faire battre à s'évanouir. Ce n'était pas se couper le pied avec un morceau de verre et se faire mettre des points à la pharmacie. La douleur, c'était cette chose qui vous brise le cœur et avec laquelle on devait mourir sans pouvoir raconter son secret à personne. Une douleur qui vous laissait sans forces dans les bras, dans la tête, sans même le courage de tourner la tête sur le traversin. »
- « Je regardais Minguinho avec tendresse. Depuis que j'avais découvert vraiment ce qu'était la tendresse, j’inondais de tendresse tout ce que j’aimais »
- « On ne doit pas ôter ses illusions à un enfant. »
L'auteur
Né en 1920 et mort en 1984, José Mauro de Vasconcelos est un écrivain brésilien issu d’une famille pauvre. Jeune, il vit de petits boulots après avoir interrompu ses études de médecine, puis obtient une bourse d’études en Espagne et voyage en Europe.
Il est l'auteur de Mon bel oranger, inspiré de son enfance difficile, de la suite Allons réveiller le soleil, ainsi que d'une quinzaine de romans et de récits. Sportif et voyageur, il a pratiqué de nombreux métiers, notamment dans le monde du cinéma et de la télévision.
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