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4/5

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  • Le Mohican de Frédéric Farrucci - Avec Alexis Manenti, Mara Taquin, Michel Ferracci…

 Joseph (Alexis Manenti) est l’un des derniers bergers du littoral corse. Ses terres sont régulièrement convoitées pour divers projets immobiliers. Tout bascule le jour où il tue un homme, Michel (Michel Ferracci), venu l’intimider dans sa propriété. Contraint de prendre la fuite, il devient un héros dans son île, incarnant jour après jour, une forme de résistance pourtant réputée impossible…

Remarqué avec son premier long-métrage, le remarquable La Nuit venue, Frédéric Farrucci signe ici un nouveau film, encore plus puissant. Entre le drame, le thriller et le western, Le Mohican est une œuvre assez impressionnante qui confirme, après les très réussis À son image et Le Royaume, l’excellente santé du cinéma corse. Tantôt naturaliste, tantôt empreint de lyrisme, ce long-métrage porté par un Alexis Manenti impérial est de ceux qu’il est difficile d’oublier. Du grand cinéma.

Recommandation : 4 cœurs

Antoine Le Fur

 

  • Prima la vita de Francesca Comencini - Avec Fabrizio Gifuni, Romana Maggiora Vergano, Anna Mangiocavallo…

C’est l’histoire d’une petite fille qui a une folle admiration pour son cinéaste de papa qui fait des films enchanteurs (dont, ici, formidablement évoqué, Les Aventures de Pinocchio). 

Et puis la petite fille grandit, l’enfance la quitte : elle se met à penser qu’elle ne sera jamais à la hauteur de son père et c’est la catastrophe. Elle tombe dans la drogue, s’en sort, et se lance à son tour dans le cinéma, toujours soutenue indéfectiblement par son père qui n’a  jamais cessé de lui répéter que la vie, ça doit passer avant le cinéma, aussi chargé de merveilleux soit-il…

Comment résister au charme de cette autofiction qui évoque la relation exceptionnelle (et pourtant parfois houleuse) d’une petite fille à son père? Avec ce Prima la vita, Francesca Comencini (Shakespeare à Palerme, Une journée à Rome) signe une magnifique déclaration d’amour à son géniteur, Luigi Comencini (L’Incompris), une déclaration d’amour d’autant plus touchante qu’elle n’a rien d’hagiographique, et dit au contraire les difficultés de cette relation qui manqua de se fracasser sur les désillusions de la petite fille, lorsqu’elle dût quitter son enfance. A la fois tendre, poétique, subtil et plein de vie, Prima la vita est l’un des films les plus émouvants de la semaine. Immanquable !

Recommandation : 4 coeurs

Dominique Poncet 

 

  • Strip-tease intégral de Jean Libon - Avec Clémentine Bisiaux, Régine Dubois, Stéphanie De Smedt, Mathilde Blanc et Yves Hinant 

 Émission culte ayant fait les belles heures du petit écran pendant des années, Strip-tease fait son grand retour au cinéma avec cinq histoires cocasses, drôles, touchantes et surtout impertinentes sur la société humaine dans sa plus merveilleuse banalité…

Un générique immédiatement reconnaissable, une manière bien spécifique de filmer un sujet, un ton inimitable…Strip-tease est un programme iconique du petit écran. Après avoir fait son retour au cinéma ces dernières années avec l’extraordinaire Ni juge, ni soumise et Poulet frites, l’émission revient aujourd’hui avec Strip-tease intégral. Soit une compilation de cinq longs-métrages qui ne manquera pas de ravir les adeptes de la série, jadis diffusée sur France 3. Malgré une petite irrégularité au niveau de certains segments, ce documentaire inclassable demeure une jolie proposition cinématographique, dont la singularité mérite le détour. Détonnant !

 Recommandation : 4 cœurs

Antoine Le Fur

 

  • Les Damnés de Roberto Minervini - Avec Jeremiah Knupp, René W. Salomon, Cuyler Ballenge, Noah Carlson…

Hiver 1862. Pendant la guerre de Sécession, l’Armée des Etats-Unis envoie une compagnie de volontaires nordistes effectuer, une patrouille, à cheval, dans des territoires de l’Ouest encore inconnus. On va suivre le quotidien de ces hommes perdus dans cette région. Un quotidien fait d’ennui et d’interrogations, puisqu’il ne va pratiquement rien se passer.

Pour son premier long métrage de fiction, le documentariste Roberto Minervini, qui  vit aux Etats-Unis depuis plus de 20 ans, a choisi de s'emparer du film de guerre. Mais d’une drôle de façon : sans bataille, et sans morceau de bravoure. Ici les soldats, magnifiquement filmés dans des paysages aussi rudes que somptueux, apprennent à passer le temps en guettant un ennemi invisible et en se posant des questions sur les raisons de leur présence dans cette région. Cela donne ce film contemplatif, somptueux, envoûtant, récompensé par le Prix de la mise en scène à Cannes à Un certain regard, et qui rappelle Le Désert des Tartares de Dino Buzzati dont Valerio Zurlini avait tiré un film également fascinant. 

Recommandation : 4 coeurs.

Dominique Poncet

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