Le sens de la vie
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Thème
Et si, au lieu de chercher constamment à donner un sens profond à la vie, nous apprenions simplement à accepter les choses telles qu’elles viennent ? Si, au lieu d’attendre des réponses métaphysiques, nous adoptions plutôt l’idée que « si ça s’est pas fait, c’est que ça devait pas s’faire » ? Et si nous nous autorisions à citer Montaigne sans l’avoir lu, être moyen, échouer, et puis surtout de se marrer un peu ?
L’écriture teintée de cynisme d’Alexis Le Rossignol nous livre un discours parfois intello, parfois flemmard, des aléas parfois joyeux, parfois boueux du quotidien, qui méritent tous qu’on puisse en rire puisqu’après tout, « nous ne contrôlons pas grand chose. »
Points forts
Alexis le Rossignol privilégie le plaisir du récit plutôt que la recherche de punchlines, un plaisir des mots, des textes, il prend d’ailleurs le temps de citer des extraits de formules lues ou entendues qu’il commente ensuite.
Cette approche séduira tout particulièrement ceux qui, après avoir été des auditeurs de radio, sont aujourd'hui devenus spectateurs de stand-up.
Quelques réserves
Le spectacle manque parfois de rythme et peut laisser place à quelques longueurs.
Cela n’est pas une réserve mais il est important de noter que le spectacle s’adresse à un public assez ciblé, mature, aussi bien pour l’humour pratiqué que pour les références utilisées.
Encore un mot...
La légèreté avec laquelle Alexis Le Rossignol nous confie ses anecdotes sans extravagances, témoigne de la drôlerie de la vie sous tous ses aspects. Il nous invite ainsi à un lâcher-prise, où les échecs et les regrets finissent par perdre toute leur gravité.
Une phrase
« Il faut faire confiance au temps : avant j’étais complexé par mon nez ; depuis ma calvitie je ne préoccupe plus du tout de mon nez, la vie répare elle-même les maux qu’elle t’inflige. »
« Dans la vie il y a des lents et des rapides, et l’un n’est pas mieux que l’autre, le tout c’est de savoir à quelle équipe on appartient, et d’adapter sa vie en conséquence. »
L'auteur
Alexis Le Rossignol, de son vrai nom Alexis Le Rossignol. Comme pseudo il avait pensé à Le Ross, et aussi à Aléro, mais ça ne l’a pas convaincu. Alors il a gardé son nom, le même avec lequel il a d’abord eu son bac, puis avec lequel il a vendu des imprimantes, puis du vin et du fromage, celui avec lequel il a aussi failli être multi-millionnaire (ça s’est vraiment joué à rien), le même enfin avec lequel il a ouvert une crêperie dans un garage au Mexique, avant de découvrir le stand up, et de se dire : « ça, je crois que ça me plairait bien. » C’était en 2013.
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