François d'Assise
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Thème
« Qu’est-ce que la vie, la vraie vie ? » se demande le jeune François, las des excitations frivoles de sa jeunesse et incapable de vendre les draps de la juteuse entreprise familiale. Ainsi débute l’itinéraire bouleversant de celui pour qui l’admiration est la véritable protection des dons du Créateur. François enveloppe et protège à profusion les noms des plantes, des espèces d'oiseaux et d’animaux d’une délicate intonation.
Une oeuvre prophétique à l’heure où la biodiversité est menacée, où « l’horlogerie du corps » est chahutée. La quête de François d’Assise est ici une magistrale leçon de sagesse qui inspirera l’ordre des frères mineurs.
Delteil dépoussière le jeune homme d’Assise de la sainteté sulpicienne et le rend à la vérité d’une humanité joyeuse, fraîche et charnelle. « Chair à chair » crie François d’Assise à l’heure où sa contemplation de la croix, le saisit d’amour et lui impose les stigmates.
Points forts
- Un texte percutant et lucide sur les relations de l’humanité à son environnement.
- Un acteur, Robert Bouvier, d’une audace exceptionnelle, incarnant jusqu’au bout la vérité, la liberté et le dépouillement.
La mise en scène fait le choix du rythme et de pauses très courtes entre les étapes de la vie de François d’Assise. Trop courtes, à mon avis.
- Une mise en scène articulant parfaitement les jeux de lumières, la variété des sons, les octaves de la voix de Robert Bouvier.
Quelques réserves
La mise en scène fait le choix du rythme et de pauses très courtes entre les étapes de la vie de François d’Assise. Trop courtes, à mon avis.
Encore un mot...
L’émerveillement devant les beautés de la création et la joyeuse liberté du cœur saisissent le jeune François d’Assise. Sa vie ne sera plus qu’une mélodieuse tension vers l’amour plus fort que tout.
L'auteur
Joseph Delteil (1894-1978), poète et écrivain français, est l’auteur d’une œuvre remarquable,
d’une quarantaine d’ouvrages (romans, poèmes et biographie). Témoin du surréalisme, la condition humaine est explorée comme énigme et vertige de la liberté. Dans l’élan du prix Femina en 1925, pour Jeanne d'Arc, il publie Les Poilus (1926), Perpignan (1927), La Jonque de porcelaine (1928), La Fayette (1928), Il était une fois... Napoléon (1929), Saint don Juan (1930).
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