Van Dongen Deauville me va comme un gant
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Thème
Van Dongen aimait s'installer sur la plage pour croquer les fameux parasols multicolores de Deauville et les belles nageuses. Il ne dédaignait pas faire partie des jurés dans les concours de beauté... Il participait aux soirées de jeu et d'ivresse, aux concerts, aux fêtes dont il était lui-même un fervent organisateur. Ses tableaux témoignent des moments festifs, joyeux et colorés, de cette station balnéaire devenue à la mode à l'orée du XXè siècle et dans les années "folles".
L'exposition offre néanmoins d'autres thématiques que les plaisirs deauvillais, par exemple la mythologie (Salomé), la danse (le tango), la mode...
Points forts
C'est une grande exposition à laquelle il convient de consacrer le temps qu'elle mérite, présentant des toiles de tous formats sur les principaux sujets abordés par le peintre : la plage, la danse, le cheval, les fleurs, les portraits. Aux huiles sur toile, s'ajoutent quelques aquarelles et des lithographies.
Les cartons explicatifs sont précieux pour approfondir la vision du peintre qu'on ne saurait qualifier de superficiel tant son œuvre porte aussi à la réflexion sur la vie et la mort.
Quelques réserves
Le talent n'admet pas de réserves ...
Encore un mot...
J'ai particulièrement apprécié le cadre des Franciscaines, centre culturel qui doit son nom à l'ancien couvent des religieuses qui y vivaient depuis 1878. L'architecture repensée respecte le côté conventuel tout en modernisant les différentes propositions : musée, librairie, auditorium, galerie, salle de lecture, terrasse extérieure... La partie bibliothèque est imposante et propose notamment de nombreux livres sur le cheval, le cinéma, la mer... les trois principaux pôles d'attraction deauvillaise.
Une illustration
L'auteur
Kees Van Dongen, né près de Rotterdam en 1877, arrive en France à l'âge de vingt ans, puis découvre Deauville et ses plaisirs (casino, fêtes, grands hôtels, soirées, etc) en 1913. Alors qu'il avait peint jusqu'à présent des sujets populaires (dancings, prostituées, cabarets, cirques...), il se lance dans les portraits de célébrités, femmes couvertes de bijoux, artistes en vogue, sportifs à la mode, têtes couronnées. Sa palette est colorée et sensuelle. Il expose dans toute l'Europe, sa clientèle devient internationale, il est le portraitiste des élégantes et des mondains. Installé à Monaco après la guerre, il continue à se rendre à Deauville chaque été jusqu'en 1963. Il meurt à Monaco à 91 ans, en 1968.
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