Trois vies par semaine
Parution en mars 2023
456 pages,
22,90 euros
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Thème
La police découvre un cadavre dans des escarpements de falaises en Ardennes. Lorsque l’on perquisitionne chez lui, les pandores ont une surprise de taille : le mort a trois cartes d’identité, à des noms et adresses différents, mais toutes authentiques. La photo d’identité est la même pour les trois, les yeux sont du même gris ardoise. Le bambin a été déclaré en même temps dans trois lieux aussi divers que les Ardennes, le sud et le Cantal. Cherchez l’erreur !
Points forts
- La façon délicate qu’a l’auteur de jouer avec nos nerfs. Pour peu que l’on soit cartésien, les raisonnements habituels sont franchement mis à mal. Ce roman défie le bon sens.
- Le crescendo de l’intrigue, elle-même très bien menée, fait que nous ne lâchons pas l’ouvrage avant d’avoir compris, c’est-à-dire à la fin. On a l’impression que, plus on avance, plus le mystère s’épaissit. La tension est maintenue jusqu’au bout.
- Les personnages sont crédibles et attachants. La mère du défunt défie toute concurrence avec son caractère volontaire et déterminé.
- L’auteur profite de ce roman pour nous faire partager son goût pour les marionnettes et leur fonctionnement, et également son attrait envers la musique, le théâtre et la littérature.
Quelques réserves
- Nous sommes trop pressés de connaître le dénouement pour observer d’éventuels points faibles !
Encore un mot...
Tout est tarabiscoté dans cette histoire. Le héros de la fête a l’élégance de se faire trucider dès les premières pages. L’ingéniosité de l’auteur est sans limites. Michel Bussi se renouvelle en permanence et nous propose ici un imbroglio hallucinant. Ce que je prenais pour un roman de plage se révèle beaucoup plus puissant que prévu. On passe un excellent moment avec cette enquête.
Une phrase
- « D’un coup, le wagon apparut.
Il avait dû être superbe !
Décoré de couleurs vives et de tags inspirés, il semblait échappé d’un train de dessin animé. Un de ces vieux wagons de marchandises entièrement en bois, sans fenêtres, qui convoient des animaux de cirque, ou à défaut des clowns ou des trapézistes. Un éclat de rire échoué. Une carcasse de poésie rouillée. » P. 268
- Petit clin d’œil aux expressions imagées, comme « il faisait un temps à se pendre » !
L'auteur
Michel Bussi (1965 – Louviers) a d’abord été professeur de géographie pendant plus de 10 ans à l’université de Rouen. Puis, il se spécialise dans le roman policier avec une réussite immédiate. Il connaît son premier grand succès avec Nymphéas noirs (2011), suivi de Un avion sans elle (2012), puis Maman a tort (2015), Le temps est assassin (2016) et Nouvelle Babel (2022). Son parcours est jalonné de best-sellers. Il est traduit dans 37 pays et trois de ses romans ont été portés à l’écran.
Quelques chroniques des romans de Michel Bussi :
- Code 612 qui tue le petit prince
- On la trouvait plutôt jolie
- Au soleil redouté
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