Sans un bruit
Traduction française : Fabrice Pointeau.
Parution en novembre 2022
496 pages
23 euros
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Thème
La Nouvelle-Zélande est connue pour ses exploits au rugby, ses troupeaux de moutons, ses atouts touristiques. ..Désormais, grâce au talent inimitable de Paul Cleave, elle est devenue une référence de la littérature policière. Cet auteur, après un parcours professionnel étonnant, devient avec son premier roman policier Un employé modèle , un écrivain au succès mondial. Cela tient à l’atmosphère qu’il sait créer, à la vision des habitants de son pays, très éloignée des clichés conventionnels, qui met en scène des délinquants que rien n’arrête, pas même la police. Enfin, et cela compte beaucoup, il conçoit des intrigues hors du commun, sidérantes.
Dans Sans un bruit, il y a la famille Murdoch, Cameron et Lisa son épouse, qui publient des romans policiers à quatre mains. Ils ont un enfant de sept ans, Zach qu’ils adorent. En ce dimanche, Cameron décide d’emmener son fils à la fête foraine voisine. Le jeune garçon se précipite dans le grand château gonflable, l’attraction du moment. Son père essaie de ne pas le perdre de vue. Mais soudain il échappe à son regard. Angoissé, il craint que l’on ait enlevé son fils. Il se précipite à l’intérieur du manège, il scrute chaque recoin et au passage sans faire attention, il fait tomber un jeune garçon, puis bouscule une petite fille. Le père du garçon frappe Cameron et l’envoie au sol, quant à la mère de la fille elle veut appeler la police. Lui n’a qu’une hantise, retrouver Zach. Il se met à arpenter les allées.
Son fils a t-il disparu ? Cette idée le rend malade. Enfin il l’aperçoit en train de faire la queue devant une attraction. C’est un enfant difficile, périodiquement il est sujet à des crises violentes. Alors que son père lui offre une glace, il jette le cornet sur ce dernier qui a un mal fou à le ramener à la maison. Alors qu’il le couche, il lui dit qu’il va s’enfuir, car il ne supporte plus ses parents. Cameron, ne prend pas la chose au sérieux… Mais le lundi à 8 heures, la chambre de Zach est vide. La maison est fouillée ainsi que les parcs voisins. La police aussitôt alertée met en place les procédures prévues. Toutes les personnes possibles sont interrogées, dont bien sûr longuement les parents. Lisa quitte le domicile conjugal. A ses yeux, son mari est responsable de la situation. Cameron est effondré, il ne peut supporter ce qui pour lui est le pire des châtiments pour des parents, perdre un enfant. L’appel à la télévision est catastrophique pour le couple.
Cameron ne peut se maîtriser face aux insinuations d’un certain Lockwood. Poussé par ce journaliste véreux qui manipule les médias, les gens voient en Cameron un « tueur d’enfants ». Sur les réseaux sociaux, Lockwood fait monter la fièvre. Dans une interview, il pose la question : « Peut-on faire confiance à des auteurs de romans policiers ? ». La télévision montre les scènes de la fête foraine et présente Cameron comme un agresseur d’enfants. De vieilles émissions sont exhumées, on y voit les Murdoch, provocateurs déclarer pouvoir réaliser un crime parfait. Le mercredi, un expert assure qu’aucune personne extérieure n’a enlevé Zach. Lisa qui est revenue et Cameron sont arrêtés. Dehors, devant eux, des centaines de personnes hurlant les attendent. Mais l’inspecteur Thomson exige que les suspects aillent de l’avant. Débordant les policiers, la foule en fureur renverse Lisa dont la tête s’écrase sur le trottoir avec un craquement effroyable. Elle est transportée mourante à l’hôpital, quant à Cameron il est emmené au commissariat.
L’histoire ne s’arrête pas là, par deux fois toutes les suspicions sont remises en cause. Les morts et les flammes des incendies feront émerger la vérité que rien ni personne n’aurait pu imaginer. Peut-être est -ce l’intervention de la Providence ?
Points forts
Ce roman part d’un scénario classique de la littérature policière : l’enlèvement d’un jeune enfant. Mais il prend avec des péripéties qui s'enchaînent, une dimension violente et quasiment stupéfiante qui nous mène aux tréfonds d’une histoire proprement hallucinante..
Quelques réserves
On peut penser que la police de ce pays a des pratiques curieuses et peu efficaces. Peut-être est-ce le cas… ou bien sommes nous en pleine fiction ?
Encore un mot...
Un roman policier puissant, qui devrait rester gravé dans les mémoires de ses lecteurs.
Une phrase
« J’ai l’envie soudaine de lui dire que je gagne ma vie en tuant des gens. Que si quelqu’un est capable de commettre le crime parfait, c’est bien moi ».
L'auteur
Paul Cleave est un écrivain néo-zélandais. Il a travaillé comme prêteur sur gages pendant sept ans avant de se tourner totalement vers l'écriture. Il a écrit son premier roman à 19 ans, Un employé modèle qui a connu un succès international retentissant, se classant dès sa parution en tête des meilleures ventes en Allemagne, au Japon, en Nouvelle Zélande et en Australie. Sans un bruit est son cinquième roman publié en France.
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