Exposition

SOUTINE- DE KOONIG : UN DIALOGUE EBLOUISSANT ! DERNIERS JOURS !

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Derniers jours pour voir, revoir ou découvrir quelques chefs d’œuvres de ce peintre russe (l’actuelle Biélorussie) Chaïm Soutine (1893-1943), assez rarement montré dans nos contrées. Elle se termine le 10 janvier...

Soutine est une figure majeure de l’Ecole de Paris, mais c’est aux Etats-Unis qu’il est plus largement exposé.   Dans les années 1920, le grand mécène américain, le Dr. Albert C. Barnes, riche industriel, créateur de la très renommée Barnes Foundation à Philadelphie,  repère cet artiste chez  le collectionneur Paul Guillaume (à l’origine de la collection de l’Orangerie). Il fut frappé par la force expressive de cette peinture gestuelle, très charnelle, « incarnée » (Paint made flesh !),  acheta à la fois une cinquantaine de toiles et les intégra dans sa galerie d’art. 

Dès lors, Chaïm Soutine apparaît comme un « prophète » annonciateur de l’abstraction américaine et jouissait d’une réputation croissante outre-Atlantique.

Le néerlandais Willem de Kooning (1904-1997) s’établit à 22 ans à New York. Il crée un ensemble d’œuvres controversées et trouve sa place au sein de l’avant-garde new-yorkaise, ces « Expressionnistes abstraits » défendus par une nouvelle génération de critiques d’art. Dès les années 1930, il découvre Soutine. C’est le choc.

La dimension tourmentée, « primitive » des toiles de Soutine joue un rôle catalyseur pour de Kooning.

Tous deux recherchent ce geste magique qui transforme la matière picturale en un sujet vivant et organique. « La chair est la raison pour laquelle la peinture à l’huile a été inventée » (Willem de Kooning).

Le Musée de l’Orangerie a eu l’heureuse inspiration de faire dialoguer ces deux artistes d’horizons différents. Le long des salles, on pénètre plus profondément dans l’univers – la chair – de ces deux expressionnistes, entre la figuration et l’abstraction.

Il est à remarquer que par rapport à d’autres expositions, surtout de Chaïm Soutine, le Musée de l’Orangerie a profité de précieux prêts de l’étranger, notamment du Museum of Modern Art, New York, le MOMA, la Barnes Fondation, Philadelphie .

Quelques toiles emblématiques :

Chaïm Soutine : Une série de portraits, Le Groom, 1925, Centre Pompidou ;  Portrait de Madeleine Castaing, 1929, Metropolitan Museum of Art, NY ; Le Boeuf écorché, 1925, Musée de Grenoble ; Femme entrant dans l’eau, 1931, Museum of Avant-Garde Mastery of Eurpe ; 

De Kooning : Queen of Hearts, 1943, préfigure la série « Woman » des années 1950. Woman as Landscape, 1954-55, Collection particulière. North Atlantic Light, 1977, Stedelijk Museum Amsterdam.