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C'EST LA ST PATRICK ! VIVE L'IRLANDE...

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Il n'y a pas qu'en Irlande que l'on fête la St Patrick, car ils sont nombreux un peu partout dans le monde, les descendants d'Irlandais, principalement on le sait sur la côte Est de l'Amérique du Nord, mais aussi en Australie, en Afrique du Sud, en Nouvelle-Zélande et même dans  les anciens comptoirs de l'Inde.

QUELQUES LIVRES    

Nora Webster, de Colm Toibin, une chronique de François Duffour (2016) : "Nora Webster habite Enniscorthy dans le Comté de Wexford, au sud de la République d'Irlande, une petite ville dans laquelle elle a toujours vécu. Son mari, Maurice Webster, professeur de collège, apprécié pour son savoir et son humanisme, faisait l'unanimité. Il est mort jeune, trop jeune, au terme de quelques années de souffrance aigüe en laissant Nora épuisée et désemparée. Une étude subtile, fine et pudique des caractères, des sentiments et des relations, au sein de la famille notamment, entre la mère et ses filles, la mère et ses fils, les enfants entre eux, la mère et ses sœurs, la mère et sa propre mère..."

Ce genre de petites choses  de Claire Keegan, une chronique de Véronique Roland : "En 2013, l’Etat irlandais présentait ses excuses pour l’asservissement des 10 000 femmes enfermées de force et contraintes au travail entre 1922 et 1996 dans les « blanchisseries Madeleine ». Ces institutions catholiques qui accueillaient des pensionnaires le plus souvent enceintes leur volaient leurs enfants et les vendaient. Après le film de Peter Mullan, The Magdalene Sisters, Claire Keegan s’empare de ce scandale humain, à sa manière subtile, et dédie son récit « aux femmes et aux enfants qui ont subi la claustration dans les blanchisseries de Magdalen en Irlande".

Mon traître, une bande dessinée de Pierre Alary d’après le roman de Sorj Chalandon, une chronique de Nicolas Autier : Un jour de décembre 2006, Antoine achète le journal. Il l’ouvre. Il tombe. 30 ans de vie viennent de s’abattre sur lui, ébranlés par la nouvelle qui s’affiche en pleine page : « Un traître au sein de l’IRA ! » En 1974, Antoine est trentenaire, célibataire, solitaire. Il s’est installé comme luthier et cherche un sens à sa vie. Il rencontre l’Irlande".

QUELQUES FILMS

Notre chroniqueuse Françoise Thibaut, cinéphile passionnée, s'est, de son côté, penchée sur quatre films "culte" évoquant l'Irlande, deux anciens et deux plus récents :  

L'homme tranquille de John Ford, sorti en 1952, avec John Wayne et Maureen O-Hara, laquelle est née  le 17 août 1920 à Dublin. L'histoire d'un boxeur qui décide d'abandonner sa carrière en Amérique et de regagner son Irlande natale pour y finir tranquillement ses jours dans un cottage. C'était sans compter sur l'animosité d'un autre Irlandais qui convoitait le même cottage, lequel avait une soeur... dont l'ex-boxeur tombera bien sûr amoureux ! 

La Fille de Ryan de David Lean, sorti en 1970  avec Sarah Miles et Robert Mitchum et qui porte en français le titre La fille d'Irlande. Un échec à sa sortie, devenu un grand classique. L'histoire se déroule dans un petit village imaginaire du comté de Kerry durant la Première guerre mondiale. Ryan, mariée, rencontre un jeune major anglais blessé au front. Et lorsqu'une opération menée par l'IRB pour l'indépendance en 1918 échoue, elle est soupçonnée d'avoir trahi la cause...

Jimmy's Hall  du britannique Ken Loach, sorti en 2014, avec le beau Barry Ward et beaucoup de musique irlandaise ; très romantique et très violent. Une photographie admirable. L'histoire, inspirée de faits réels, tourne autour du drame catholiques/protestants à l'occasion de l'ouverture en Irlande dans les années 20 et 30 d'une salle de danse de campagne.

Brooklyn, de John Crawley, sorti en 2015, un drame historique britannique-canadien-irlandais, adapté d'un roman de Colm Toïbin avec la délicieuse Saoirse Ronan : émigrée à Brooklyn dans les années 50, elle épouse  un plombier italien, mais doit rentrer au pays par nostalgie et à cause de la mort de sa soeur. Elle sera déchirée entre les deux pays.  

Et mentionnons également la sortie la semaine dernière, mercredi 2 mars,  du film Belfast de Kenneth Branagh (lui même né dans cette ville en 1960). Notre chroniqueuse cinéma, Dominique Poncet, l'a ainsi résumé :  "Buddy, 9 ans (le jeune Jude Hill, craquant) vit heureux avec ses parents et son grand frère dans un quartier ouvrier de Belfast où cohabitent catholiques et protestants. Mais voilà qu’au début de l’été 1969, cette belle harmonie sociale explose : un groupe de protestants a décidé de chasser les catholiques de leur quartier. Sous le regard horrifié de Buddy, s’en suivent des émeutes d’une violence extrême, auxquelles son père, pourtant protestant, va refuser de s’associer, par amitié et fidélité à ses amis catholiques...Le petit Buddy du film, c’est Kenneth Branagh bien sûr. Pour cette chronique qui mêle avec brio reconstitution historique et souvenirs personnels (Belfast a déjà remporté le Golden Globe du meilleur scénario et est nommé dans sept des catégories des Oscars décernés le 28 mars prochain), le réalisateur irlandais a choisi le noir et blanc. Ce parti-pris, très esthétique, déréalise son propos et le poétise, sans rien pourtant lui enlever de sa force. La distribution du film est un régal, qui réunit des acteurs de la trempe de Judi Dench et de Jamie Dornan. Haletant et bouleversant".