Une ville de plaine

Un inédit en français de l’un des plus grands auteurs italiens : à ne pas manquer !
De
Giorgio Bassani
Cahiers de l’Hôtel de Galliffet, 3ème série,
Parution le 15 mai 2024
Introduction d’angela Siciliano
traduit de l’italien par Vincent d’Orlando
132 pages
15€
Notre recommandation
4/5

Infos & réservation

Thème

C’est en 1940 qu’à l’âge de vingt-quatre ans, Giorgio Bassani publie son premier livre Une ville de plaine chez l’éditeur milanais Officina d’Arte Grafica comprenant cinq récits : Hommage, Un concert, Rondo, Histoire de Débora, Une ville de Plaine et un poème  Retour sur les pauvres amants (rédigé entre 1936 et 1939). Déjà sa virtuosité pointe dans ces six œuvres. Mais elle éclatera quand il publiera en 1962 Le jardin des Finzi-Contini, oeuvre devenue un film réalisé en 1970 par le brillant Vittorio de Sica.  

Points forts

Les nouvelles réunies dans ce volume annoncent le style de la maturité narrative de l’auteur. Elles permettent de s’immerger dans les textes “d’origine”, premières partitions d’une oeuvre qui marquera profondément la littérature italienne de l’Après-guerre dont Giorgio Bassani reste l’une des voix majeures. Ces nouvelles dévoilent un aspect géographique (le territoire de Ferrare et ses alentours) et un aspect sociologique décrivant les rêves des petites gens qui mènent une existence routinière et aspirent à une élévation sociale. 

Quelques réserves

Comment émettre des réserves envers celui qui émeut ses lecteurs successifs et qui incarne l’une des voix dominantes de son pays ?  

Encore un mot...

Giorgio Bassani nous l’offre quand il écrit : « Même quand les pensées des hommes s’expriment à l’unisson, surtout quand elles suivent un même enchaînement d’images symboliques, qu’elles s’accordent autour d’idées, de goûts et de comportements communs, elles conservent toujours au fond d’elles quelque chose d’individuel, de capricieux, qui varie au gré des humeurs particulières” . 

Une phrase

De l’introduction, p. 13 : “Dans Une ville de Plaine, le discours sur les mœurs de province, se développe en effet autour de deux axes communicants, le plan individuel et le plan collectif. Bassani, qui a fait partie de la jeunesse dorée de Ferrare, comprend que l’atmosphère de la bourgeoisie provinciale est devenue trop étriquée pour lui. Pourtant, dans le livre, ce manque d’indulgence n’est pas si affiché ouvertement mais se dissimule derrière l’ironie qui, comme chez Flaubert, s’en prend aux petites habitudes, aux rituels obtus, au double jeu du bourgeois, étudiés à travers leurs manifestations la plus caractéristique : le mariage”. (Angela Siciliano)

L'auteur

Giorgio Bassani (1916-2000) est né dans une famille juive, il a été  élevé par ses parents à Ferrare jusqu’en 1943. Son engagement dans la résistance lui a valu des années d'emprisonnement. Il a exercé divers métiers,devenant professeur, scénariste et directeur de collection. Son activité est si dense dans le domaine littéraire, en particulier durant les années soixante-soixante-dix, qu’il devient l’un des écrivains littéraires les plus remarqués de la littérature italienne.

Six volumes de nouvelles et de romans, dont le célèbre Jardin des Finzi-Contini (1962), se succèdent pour être refondus et réécrits dans le Roman de Ferrare (1980). Elles sont traduites en plus de 30 langues dans un grand nombre de pays du monde. Il a  reçu, pour son œuvre poétique et en prose, les prix littéraires les plus prestigieux, tel le prix Nelly Sachs donné en 2022 par la ville de Dortmund en Allemagne. Ce volume-ci  a été publié grâce au soutien financier et à la collaboration scientifique de la Fondazione Giorgio Bassani.

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