Polars ou B.D. que préférez-vous ?

Côté polar, signalons La résurrection du pire  d' Angelina Delcroix chez l'éditeur Hugo Publishing, collection Impact. Il s’agit d’imaginer un projet expérimental de police/justice : les détenus dangereux seront externalisés dans une île sans loi ni surveillance. En contrepartie de cette liberté supposée, sera supprimée l’identité des criminels ayant accepté le deal, sans retour possible : « vous n’existez plus, vous n’avez plus d’identité, vous êtes rayés de la mémoire collective, définitivement », Brrr..... 

La même Angelina avait déjà séduit son public avec Mémoires d'un expert psychiatre, chez le même éditeur : Adam Jacuri, un psychiatre en retraite, s’implique dans une enquête sur des disparitions mystérieuses en Bretagne, là où il s’est retiré, près de la forêt de Huelgoat. Il soupçonne un de ses anciens patients. La police est sceptique. Ce polar avait obtenu le Prix Cognac 2024 du meilleur roman francophone. 

Coté BD, une surprise : Antoine de Caunes vient de faire paraître Ile déserte. Georges ou la vie sauvage  chez Dargaud. On sait qu'Antoine est le fils de Georges, ce journaliste charismatique de la télévision des années 60, qui a quitté brutalement sa vie parisienne feutrée pour se réfugier sur un ilot aride et dénué de tout de l’archipel des Marquises. Georges est donc parti seul avec son chien aux frontières de lui-même, de la folie et de la mort. A partir de ses carnets intimes, Antoine, qui avait 9 ans à l’époque, raconte avec l’illustrateur Xavier Coste cette fin de parcours tourmenté et insensé de ce père devenu solitaire et mystique.