PIERRE SOULAGES ET DELPHINE DE VIGAN
C’est la nuit qu’il est beau de croire à la lumière (ou quand la plus lumineuse des peintures noires fait les levers de rideau à la Comédie Française)
Pierre Soulages nous a quittés à 102 ans après avoir peint 1 600 toiles. Tous ceux qui aiment le théâtre et qui sont allés voir la pièce adaptée du best-seller de Delphine de Vigan sont particulièrement émus, en particulier ceux qui aiment autant la peinture contemporaine que le théâtre de la vie. La grande comédienne du Français, Elsa Lepoivre, co-adaptatrice du roman autobiographique de Delphine de Vigan « Rien ne s’oppose à la nuit » a fait sienne ce credo du maître : « mon instrument n’était plus le noir mais cette lumière secrète venue du noir », au point de l’afficher en fond de scène au tout début de la pièce. Nous avons eu le grand bonheur de voir cette quête poignante d’une vérité intime merveilleusement interprétée au studio Comédie Française il y a dix jours. Nous l’avions alors recommandé « en priorité ». Il n’est peut-être pas trop tard. Soulages, inventeur de l’Outrenoir, aimait à dire : « Je peins du noir de toutes les couleurs » (mais toujours à partir du même pigment). 250 œuvres du plus grand peintre français contemporain - don de l’artiste - sont conservées au musée Soulages de Rodez. Aux Etats-Unis une toile de Soulages s’est vendue 20 millions de dollars (avant l’inflation) !
Lire la chronique de Rodolphe de Saint Hilaire sur Rien ne s'oppose à la nuit.
Lire la chronique de Laurence Gueret-Plard sur le musée Soulages Rodez.