« M » - de CLEMENT MIRGUET

DES VAGUES ET DES LAMES DE BONHEUR

Cela tient de l’instant de grâce, du voyage astral, d’un hommage à la nature et d ‘un hymne vibrant à l’amour et la vie. Ce « concert scénographié » nous transporte avec fragilité et délicatesse dans l’univers de Clément Mirguet.

« M », c’est l’immersion dans une universalité des sentiments et les profondeurs insondables des éléments. Profondément romantique, sa musicalité fait la part belle aux instruments qui vous déchirent le cœur et caressent l’âme.

« M » c’est un long poème mélodique. Une complainte moderne profondément mélancolique au plus beau sens du terme. C’est un chant d’amour qui s’adresse au-delà des éléments vers l’espace évoquée par la scénographie. On a des sensations d’éternité et de fulgurants instants de présent intenses qui pourraient nous laisser croire que tout s’écrit sur le moment, à notre écoute. Tout résonne et fusionne. Tout nous remue avec des percussions dont les vibrations pulsent notre respiration, nous traversent et nous aspirent vers ce plateau à l’imaginaire onirique et lunaire. L’enfance s’immisce discrètement avec la présence d’un petit ballon blanc qui se promène comme un sourire d’innocence et de tendresse. La magnifique sphère, incarnation maternelle et protectrice qui surplombe le plateau suscite également le désir par sa présence voluptueuse.

La place accordée aux cordes s’insère dans cette partition contemporaine originale avec une profondeur d’âme. Elles sont la voix du compositeur.

C’est un voyage à travers l’espace, le temps et les éléments.
Clément Mirguet est un poète de la scène et imprime dans sa conception scénique une composition théâtrale dénuée de mots. Le dialogue est réservé aux instruments et nous, public, nous les entendons parler.

Ce n’est pas une pièce de théâtre, ce n’est pas un concert, c’est… le mot est à inventer.

Mais c’est passionné et violent, comme du Musset, révolté et sans concession comme du Shakespeare, ça procède de la rumeur d’une délicieuse tendresse d’un Tchekhov.
Les lumières de ce spectacle sont hypnotisantes. Chaque tableau évoque la lumière de peintres comme Turner ou Van Gogh.

Bien sûr Clément Mirguet est le compositeur fétiche des spectacles du metteur en scène Thomas Jolly, il connaît bien les musiques de scènes qui portent les spectacles. C’est un compositeur fait pour la musique de films. Il sait convoquer et accompagner notre imaginaire et nous fabriquons nos images au fil de ses musiques.

Verlaine disait : « De la musique avant toute chose et pour cela préfère l’impair, plus vague et plus soluble dans l’air, sans rien en lui qui pèse ou qui pose »
C’est cela l’œuvre de Clément Mirguet.
Il faut le découvrir, l’encourager, l’accompagner, lui et toute son équipe.
Cet « objet théâtral symphonique et poétique » n’a pas encore de nom mais il est unique en son genre.

Ses prochaines dates sont en région et notamment le 9 juin au « Quai » à Angers.

S’il passe près de chez vous, ne le manquez pas, c’est une expérience unique qui parle à tous les publics. On attend avec impatience la confirmation de ses autres dates.

Pour patienter YouTube  vous offrira des extraits de ses superbes compositions sur des vidéos magnifiques.