Conférence

La 1ère rencontre littéraire de Dinard

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Annoncée dans nos actus de la semaine dernière, elle s'est tenue le samedi 27 avril. Jacques Paugam a échangé pendant une heure et demie avec Jean-Michel Le Boulanger, Président du festival Etonnants Voyageurs. L'interview s'est terminé par les 4 questions imaginées par Culture-Tops, partenaire de l'événement, qui seront posées à tous les invités. Voici un résumé des réponses.

  •  Quel est l’écrivain qui vous le plus marqué ?
    Louis Guilloux, un écrivain méconnu mais très reconnu du monde littéraire du début du siècle. Il a écrit un chef d’œuvre intemporel, Le sang noir et des nouvelles où il n’y a pas un mot de trop, dont Compagnons. Louis Guilloux parle de la douleur sans faire de grimace. Malraux disait de lui qu’il était le meilleur romancier de la condition humaine.
  • Quelle est l’écrivaine actuelle que vous préférez ?
    En tant que Président du festival Etonnants Voyageurs, je découvre actuellement l’œuvre d’Olga Tokarczuk, Prix Nobel de littérature 2018. Elle est polonaise et je lis en ce moment un ouvrage de plus de 1 000 pages qui s’appelle Les livres de Jacob, une plongée très impressionnante dans le monde des juifs polonais. Elle creuse profondément dans l’âme humaine.
  • Quelle est l’écrivain actuel que vous préférez ?
    Laurent Gaudé parce que j’ai lu ses livres au cours des dernières années. Tout est évoqué, rien n’est surligné. Il parle des drames sans tomber dans l’addition d’adjectifs ou de lyrisme qui serait une solution de facilité. Il laisse le lecteur faire le chemin. Ecoutez nos défaites est le livre qui m’a le plus marqué. Il dit que toute victoire est tellement forgée de drames, que toute victoire est une défaite.
  • Parmi les livres que vous avez aimés ces derniers temps, quel est celui que vous recommanderiez ?
    C’est donc Ecoutez nos défaites. C’est un livre sur le gris, et un autre livre sur le gris, Les abeilles grises, un roman d’Andréï Kourkof, un écrivain ukrainien, qui parle du Donbass en guerre depuis 2014. C’est l’histoire d’un apiculteur et ses abeilles. Et enfin un roman du romancier espagnol, Javier Cercas, Le monarque des ombres, qui raconte l’histoire de son oncle franquiste et on se rend compte que c’était plus compliqué que ça.