Grieg et Ibsen au Chatelet : l’événement Peer Gynt

Les deux monstres sacrés norvégiens Edvard Ibsen et Henrik Grieg seront réunis pendant une semaine dans Peer Gynt ou « la quête de soi », le plus célèbre et le plus admiré des drames poétiques et philosophiques jamais monté sur les planches, et qui sera joué dans le temple de l’art lyrique, le Théâtre du Châtelet. 1 place du Chatelet 75001 Paris, du vendredi 7 au dimanche 16 mars 2025. Le dimanche : de 15h à 18h 45. Du mardi au vendredi de 19h à 22h45. Réservation uniquement tél 01 40 28 28 40
Drame en 5 actes (4 heures) Livret : Edvard Ibsen
Musique : Henrik Grieg
Mise en scène : Olivier Py, direction musicale : Ann Tali. Orchestre de Chambre de Paris - Avec Bertrand de Rouffignac, Clémentine Bourgoin et 12 autres acteurs et danseurs.
Notre conseil : Découvrir Peer Gynt avec Olivier Py lui-même, au théâtre, les 11 et 13 mars, avant le spectacle à 18h15 et lire Elisabeth Roudinesco sur Internet en intro de Peer Gynt au Châtelet : « Peer Gynt entre Reich et Freud : la part maudite de la psychanalyse »
Mais qui est donc Peer Gynt ? Quel est l’argument de cette pièce musicale ? Peer Gynt est un personnage issu d’un conte populaire donnant lieu sur scène à des improvisations dans le rêve et le fantastique. La pièce est un drame poétique et philosophique et en même temps une farce sur les tribulations d’un voyageur en quête d’identité, perdu dans le vaste monde.
Elle relate la chute et la rédemption d’un jeune norvégien, fanfaron sans foi ni loi, obsédé jusqu’à la folie par la recherche d’affaires mirobolantes. Incarnation des mentalités paysannes les plus détestables, il gagnera beaucoup et perdra tout. En route, il deviendra« Empereur des fous », après avoir souscrit à la devise des Trolls, petits démons dans la montagne « Suffis-toi toi-même » autrement dit profite et sers toi ! L’auteur dira de son personnage : « C’est un homme qui voulait tout avoir sans jamais vouloir être quelqu’un » ! Cet antihéros traverse les continents et les âges fuyant la réalité dans un périple effréné autour du monde. Au terme de sa longue errance, déçu et amer, il se rendra compte (et rendra compte) à son retour de la vacuité de sa propre existence. Quant à la très belle composition romantique et envoutante de Grieg, elle nous transportera tout au long des pérégrinations de Peer Gynt. Point d’orgue : la chanson de Solveig, la tendre et fidèle jeune fille qui l’aura attendu jusqu’à la fin.