Exposition

Des robes en or !

Image

L’exposition « Au fil de l’or » qui se tient en ce moment au Musée du Quai Branly à Paris est, évidemment, une exposition brillante, et même « cousue d’or » avec plus de 200 pièces remarquables !

  • La plus somptueuse sans doute : la robe de Guo Pei (comme la pyramide du Louvre),  la « Chanel chinoise ». Guo Pei est la brillante représentante de la première génération de hauts couturiers formés en Chine. La chanteuse Rihanna a choisi de porter une des robes de sa collection lors du Met Gala de 2015. Cette robe de mariée chinoise a nécessité cinq années de travail ; Gold ChineseTraditional Bridal Dress, fils d’or et cuir. Elle réunit les recherches textiles les plus avancées et les techniques traditionnelles les plus sophistiquées.
  • La plus iconique (« Dior J’adore ») : A tout seigneur tout honneur : on ne peut passer à côté de la robe magnifique réalisée il y a 20 ans par John Galliano, créateur des collections Haute Couture de la Maison Dior, qui a puisé son inspiration pour cette pièce auprès des pharaons de la haute Egypte.
  • La plus exotique : Un somptueux caftan de la fin du 19e siècle témoigne du gout du faste des pays du Maghreb, du Maroc impérial en particulier, et du savoir-faire des tisserands et des brodeurs, au confluent des influences andalouses et ottomanes (digne de la maison Lesage, ici présente !)
  • La plus ancienne sûrement : Le Tissu d’Or, une pièce d’archéologie (3e siècle ap. J.-C.) découverte au hasard des dernières fouilles réalisées cette année par l’INRAP de Dijon sur le site romain d’Autun, précisément dans la nécropole de Saint-Pierre-L’Estrier, nécropole qui abrite la dépouille, peut-être, du premier évêque de France. Il s’agit en tout cas certainement des vestiges de la première communauté chrétienne du pays. Ce vestige d’or est une pièce unique, constitué de très fines lamelles d’or enroulées autour de fiches textiles qui sont ensuite tissées. «On ne saurait pas comment le refaire aujourd’hui» confie la conservatrice. L’exposition terminée, ce Tissu d’Or qui, après avoir habillé un haut dignitaire vêtu d’or et de pourpre et passé ensuite plus de 15 siècles sous la terre, rejoindra le futur musée « panoptique » que nous présente Vincent Chauvet, le maire de la ville d’Autun, aux côtés du vase Diatrète, et constituera certainement la pièce maîtresse du futur musée. Sa restauration a été permise grâce notamment à la contribution de deux entreprises fleurons industriels d’Autun en Bourgogne(Dim et Nexans). Merci à Agathe Mathieu-Legros, directrice des musées et du patrimoine de Augustodunum (futur Autun vous l’aurez deviné) de nous avoir précisé l’origine de cette merveille. 

L’Art de se vêtir de l’Orient au Soleil-levant. Musée du quai Branly-Jacques Chirac, 37 quai Branly 75007 Paris Jusqu’au 6 juillet 2025  Tél. 01 56 61 70 00.