Frank Horvat 50-65 Paris, le monde, la mode
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Thème
Frank Horvat, décédé en 2020, débute sa carrière après-guerre. C’est cette période d’éclosion entre 1950 et 1965 qu’a choisi de présenter le Jeu de Paume.
Car le photographe se distingue tout de suite par son désir d’innover, tant dans son travail de photo-reporter qu’en tant que photographe de mode où il exige que les mannequins sortent des studios pour les capturer dans la rue. Il cherche à sentir et comprendre les femmes dans leurs relations intimes avec le monde.
Points forts
- Des photographies en clair-obscur du monde noir de la nuit, témoignant de la capacité de l’artiste à établir une intimité avec les femmes qui l’éclairent et de son regard neuf sur les spectateurs qui les convoitent comme des objets, entre tendresse, mélancolie, désir et solitude.
- Un travail magnifique et totalement novateur au téléobjectif sur Paris et ses femmes anonymes.
- Des images de mode splendides et complexes, d’un esthétisme pointu, mettant en valeur aussi bien les vêtements que les femmes qui les portent, « mises au monde » dans une mise en scène en plein air ou dans un environnement quotidien.
- Des photographies de voyage à travers le monde au plus près de mondes intimes impénétrables comme les fumeries d’opium, le quartier rouge de Lahore ou les mariages musulmans en Inde. Pudeur, distance, empathie et douceur, angle inattendu, échanges de regard, nimbent ces univers souvent difficiles et cruels d’une humanité qui bouleverse.
Quelques réserves
Absolument aucune ; l’occasion de voir pour la première fois de nombreux inédits dans une présentation resserrée dont la sélectivité fait la force.
Une phrase
« Une photo doit être imprévisible, et tout ce qu'il y a dedans doit être nécessaire. » Frank Horvat
L'auteur
Frank Horvat naît en 1928 de parents juifs émigrés d’Europe centrale à Abbazia en Italie (devenue Opatija en Croatie).
Après avoir vécu en Suisse pendant la guerre, il s’installe à Milan où il entame sa carrière comme photo-reporter ; sa rencontre avec Henri Cartier-Bresson est déterminante. La presse illustrée très en vogue à l’époque lui achète ses premiers reportages. Il s’installe en France à la fin des années 50 tout en continuant ses voyages à travers le monde. Après une carrière diversifiée et dans un contexte de crise de la presse, il s’éloigne des appareils photo dans les années 90 pour initier au travail toujours novateur sur ordinateur, entre photographie et peinture. Il meurt en 2020 à Boulogne-Billancourt.
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