LA PRISONNIÈRE DU ROI
Durée : 11 heures 25, 1CD MP3
Texte lu par : Catherine Gautier
Parution : novembre 2021
Prix : 21,90 euros (Broché : 380 pages 21 euros ; version numérique : 14, 99 euros)
Infos & réservation
Thème
Le mariage dans les dynasties royales revêtait une dimension politique essentielle. De ce fait, nombre d’unions furent annulées et de reines répudiées. Gilbert Bordes dans La Prisonnière du Roi évoque magistralement une affaire unique dans l’histoire tant elle est restée mystérieuse, inexpliquée et violente.
C’est en 1193 qu’a lieu en la cathédrale d’Amiens le mariage de Philippe Auguste et d’Ingeburge, fille du roi du Danemark, une jeune femme d’une beauté impressionnante. C’était la première fois qu’elle voyait son promis, son apparence la déçoit. Il est borgne et n’a pas la prestance d’un chevalier. L’assemblée regroupe la fine fleur du royaume. La cérémonie est, à tous égards, somptueuse. Mais le roi est soudain pris d’un malaise, est agité de tremblements. Dévisageant Ingeburge un pressentiment funeste l’étreint. Cette femme, il était sûr de l’avoir déjà vue. Elle lui paraissait ressembler étrangement à l’image de la mort qui lui était apparue en forêt de Compiègne, alors qu’il avait cru sa dernière heure venue. Lorsqu’après les festivités, il se retrouve seul avec celle qui est son épouse, deux soirs de suite, il est incapable d’accomplir son devoir conjugal. Philippe décide immédiatement de faire annuler ce mariage. « Emmenez cette femme je ne veux plus jamais la voir !» s’était-il écrié devant la cour. Immédiatement la pauvre Ingeburge, sidérée, est enfermée dans un monastère.
Ce sera la première étape d’un périple sans fin qui lui est réservé car elle rejettera toujours la décision royale, elle restera reine de France. Elle refusera de suivre ceux qui tenteront de la délivrer. Le remariage de Philippe, la fuite en Normandie lorsque l’excommunication prononcée par le pape mettra sa vie en danger, une tentative d’empoisonnement, les pressions les plus diverses, le jugement du concile des évêques, les vingt années d’humiliation qu’elle subira, rien ne fera fléchir Ingeburge. Elle suivra son destin : être la reine. Il n’y a qu’un personnage qui veillera sur elle : Guilhem de Ventadour. Homme de « petite lignée », mais qui ayant par deux fois sauvé Philippe de la mort, était devenu son favori. A plusieurs reprises, il protègera cette reine dont il s’est follement épris. Mais pourrait-il encore veiller sur Ingeburge? Son mage a prévenu le roi. L’homme qui deux fois lui sauva la vie, le trahira de la pire des manières.
Gilbert Borde nous fait revivre avec talent le destin hors du commun d’une reine qui « préférait mourir plutôt que renoncer »
Points forts
Un roman historique qui nous conte les vingt années d’errance, de prison en prison, de cette femme qui, quoi qu’il arrive, a assumé son destin de reine de France. Une intrigue d’autant plus saisissante qu’elle se fonde sur des faits réels.
Cet ouvrage nous fait revivre de manière vivante ces temps médiévaux pétris de foi chrétienne et d’un merveilleux omniprésent. Il rappelle à notre mémoire, la personnalité de ce roi, Philippe Auguste qui, ne l’oublions pas, fut de ceux qui firent la France.
Quelques réserves
La Prisonnière du Roi est une œuvre réservée à ceux qui apprécient le roman historique, ce genre littéraire particulier.
L'auteur
Gilbert Bordes a été instituteur puis journaliste. Aujourd’hui, il se consacre à ses deux passions : la lutherie et l'écriture. Membre de l'Ecole de Brive, il est l’auteur de plus d'une cinquantaine de romans régionaux et historiques. Il a obtenu le prix RTL Grand Public pour La Nuit des hulottes (Robert Laffont, 1991) et le prix Maison de la Presse pour Le Porteur de destins (Robert Laffont, 1992).
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