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- Le pion du général de Makbul Mubarak- Avec Kevin Ardilova, Arswendy Bening Swara…
Purna (Arwendy Bening Swara) est un général à la retraite, aussi craint que respecté. Rakib (Kevin Ardilova) travaille comme seul employé de maison dans son manoir. Lorsque Purna décide de se présenter à des élections dans l’optique de briguer la mairie locale, le jeune homme décide de lui être le plus fidèle possible malgré les méthodes controversées de son patron. Jusqu’au moment où Rakib va devoir choisir entre loyauté et justice…
Pendant plus de trente ans, une sévère dictature militaire a marqué l’histoire de l’Indonésie. Un véritable traumatisme, qui sert de point de départ au Pion du Général, épatant premier long-métrage de Makbul Mubarak. Les ombres de Scorsese et Coppola planent sur ce thriller psychologique tout en tension qui fait parfois penser aux films de mafieux. Le réalisateur filme de manière assez pertinente la violence, loin des clichés du genre. Poisseux, sombre et vénéneux, ce Pion du Général captive littéralement le spectateur. Du grand cinéma.
Recommandation: 4 cœurs
Antoine Le Fur
- Au fil des saisons de Hanna Ladoul et Marco La Via - Avec Catherine Deneuve, Andrea Riseborough, Morgan Saylor…
Charlie, 20 ans, étudiante en finance (Morgan Saylor) revient à la ferme familiale, en Virginie, pour aider sa mère, Laura, gravement malade (Andrea Riseborough). Peu de temps après, débarque Solange, la grand-mère de Charlie (Catherine Deneuve). Une surprise de taille ! Française, excentrique et féministe, Solange avait quitté l’Amérique alors que Laura n’était encore qu’une enfant et elles ne s’étaient jamais revues. Que signifie ce retour imprévu ? Ces trois femmes, qui ont une vision si différente de la vie, réussiront-elles à s’entendre?
Six ans après Nous, les coyotes , Hanna Ladoul et Marco La Via rassemblent trois générations d’actrices pour raconter une histoire de retrouvailles entre femmes appartenant (malgré elles?) à une même famille. Cela donne ce film bucolique et doux-amer, très agréable à regarder, pour lequel, s’il vous plait, Catherine Deneuve - souveraine - joue en anglais. Doit-on y voir l’espoir, pour les réalisateurs, de conquérir le marché américain ? Quoiqu’il en soit, Martin Scorsese a dû être séduit par cette comédie dramatique puisqu’il en est le producteur exécutif…
Recommandation : 3 cœurs.
Dominique Poncet
- Double foyer de Claire Vassé - Avec Emilie Dequenne, Max Boublil, Pierre Rochefort…
Lili (Émilie Dequenne) et Simon (Max Boublil) s’aiment et sont les parents d’Abel (Arthur Roose). Pour préserver leur amour de la routine et du quotidien, ils ont fait le choix d’habiter dans deux appartements distincts. Mais les aléas de la vie vont les amener à remettre en question leur mode de vie et à mettre leur couple à rude épreuve…
Une jolie surprise. C’est précisément ce que l’on se dit devant Double foyer, premier long-métrage de Claire Vassé. Un charme particulier se dégage de ce film sur lequel flotte l’esprit délicieusement désuet de la Nouvelle Vague. Malgré un scénario parfois un peu bancal, il serait dommage de passer à côté de cette fantaisie élégante, dans laquelle le duo Émilie Dequenne / Max Boublil se révèle gagnant. Un vrai feel good movie !
Recommandation : 3 cœurs
Antoine Le Fur
- Les derniers hommes de David Oelhoffen- Avec Guido Caprino, Andrzej Chyra, Nuno Lopez…
Le 9 mars 1945, l’armée japonaise lance un assaut contre les garnisons françaises d’Indochine. Au milieu de ce chaos, une colonne de la légion étrangère, pourtant très affaiblie, reçoit l’ordre de rallier les bases alliées repliées en Chine, à plus de 300 km. Elle s’élance au cœur de la jungle, au risque de croiser des militaires japonais.
Co-écrit par Jacques Perrin (dont ce sera le dernier film) et David Oelhoffen à partir d’une histoire vraie reconstituée grâce au carnet de notes (miraculeusement retrouvé) du chef de section de la colonne, Les derniers hommes est un film fort et dérangeant. S’il est un récit de guerre (avec ce que cela suppose de vaillance, de trahisons, de peurs, d’atrocités, de lâchetés et de solidarité), il est aussi une réflexion sur la capacité des hommes à endurer le pire, quitte à en perdre la raison. L’indiscutable magnétisme qu’il dégage vient du fait qu’il a été entièrement tourné au cœur des paysages sauvages et anxiogènes de la jungle, que ses dialogues sont impeccables et qu’il est porté par une distribution internationale de haut vol (l’Italien Guido Caprino, le Polonais Andrzej Chyra, le Portugais Nuno Lopez…). Un des meilleurs drames historiques de ces dernières années, un des plus poignants aussi.
Recommandation : 4 cœurs
Dominique Poncet
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