Macbeth
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Thème
Macbeth, général écossais revenant de guerre, couvert de gloire et de sang, croise trois « sorcières/pythies ». Elles lui annoncent qu’un jour il sera roi. Prisonnier de cette prophétie, il en devient le jouet. La sagesse comme le jour s’effacent. Son univers devient celui de la nuit et du meurtre. La prophétie s’accomplit, Macbeth régicide règne. Il est roi d’Ecosse, mais impuissant contre lui-même, s’échapant à son propre contrôle il s’abîme dans une folie tyrannique, sanguinaire et suicidaire. La prophétie en se réalisant l’a définitivement aliéné, l’entraînant avec son épouse dans l’horreur absolue.
Points forts
- La scénographie. Tout se joue entre deux décors qui se superposent et se succèdent.
Le premier, tout carrelé de blanc, entre institut médico légal et boucherie, est celui de la violence libérée et du sang. Il est habité de cadavres et des pulsions de Macbeth et de Lady Macbeth. C’est aussi l’univers des pythies et de leurs sinistres prophéties.
Ce premier plan s’ouvre et se referme, au gré des scènes, sur un autre décor, celui d’une société polissée, brillante, intelligente et élégante : le salon du pouvoir ou la salle à manger royale. Tout y est feutré et caché, à quelques mètres des carrelages souillés de sang.
Tout Hamlet est là, vacillant d’un monde à l’autre, d’un décor à l’autre.
- Les rôles titres. Chloé Réjon en Lady Hamlet est habitée. Séductrice, sournoise, destructrice, affamée, elle hante la pièce d’une présence envoûtante. Difficile de tenir à ses côtés le premier rôle : Adama Diop, est un Macbeth crédible mais les cris et colères ne suffisent pas toujours à faire passer le vent sauvage qui souffle dans son cœur et dans sa tête.
Quelques réserves
Macbeth est une tempête. Une tempête dans le cœur d’un homme envoûté. Une tempête sur les landes d’Ecosse qui détruit et tue sur son passage. A l’Odéon, on ne sent pas le vent. Comme si les acteurs – à l’exception des rôles titres -, terrorisés, restaient sur leur réserve de peur de s’exposer. Comme si la dualité du décor interdisait au vent de la folie de s’engouffrer. On a pourtant souvent vu à l’Odéon de puissantes souffleries faire leur effet…
Encore un mot...
Vous pouvez quand-même y aller, pour Lady Macbeth, l’institut médico légal et le palais royal.
Une phrase
« Le laid est beau, le beau est laid » (les sorcières)
Une inversion binaire qui entre en résonance avec toute la construction de ce Macbeth.
L'auteur
- William Shakespeare. Inutile, sans doute, de le présenter ici.
- Cette version française, dont il convient de souligner l’élégance et la justesse, est de Daniel Loayza et de Stéphane Braunschweig. Des coupes bienvenues ont allégé la pièce, mais les quelques incises très contemporaines ne se justifient pas vraiment. Leur seul intérêt est probablement de réveiller l’attention du public scolaire, venu en force le soir où j'y étais..;.
Commentaires
Coucou j’aime les pommes !
très marrant 4
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